mer. 23
nov. 2016
> 20H00

 

GENRE : CHANSONS HUMORISTIQUES

TARIF : 25 EUROS (FRais de loc. inclus)

OUVERTURE DES PORTES > 19H00

DEBUT DU CONCERT > 20H00

 

 

GIEDRE + ANDREAS &  NICOLAS

 

GiedRé est un OCNI. Comprenez « Objet Chantant Non Identifié ». Affectant des tenues au kitsch intelligemment stylisé et au savant mauvais gout, cette lituanienne arrivée en France à l’âge de sept ans plante un hachoir de fraicheur dans notre paysage musical. Quand la chanson hexagonale se complait dans la tranche de vie blafarde, GiedRé aborde les vrais sujets (la mort, la souffrance, la solitude, la maladie, l’abandon, le deuil...) avec une délicatesse rigolarde, une potacherie de dentellière et un refus de tout compromis.

Mais ne vous y trompez pas : ici, rien de vulgaire, rien de complaisant. Dans ses textes, GiedRé appelle un chat un chat et ne nous épargne rien... surtout le pire ! Chaque antienne est comme une petite nouvelle, une comptine, quelque fable incisive, que la chanteuse nous glisse depuis son œil de biche chirurgicale, jouant de sa vraie-fausse candeur avec une soufflante virtuosité.

A mille lieues de la chanson bêtement engagée (qu’elle brocarde à loisir et raison), GiedRé ne s’embarrasse pas de concepts ; elle ne s’intéresse pas aux idées mais aux gens, aux êtres, dans toute leur désolante banalité/complexité.

En 2016, GiedRé est le fruit d’une époque qui a digéré Brassens et Houellebecq.

Dira-t-on que Lalala, son dernier album est celui de la maturité ? Cette formule consacrée ne signifie pas grand-chose, surtout si on l’applique à cette douce asperge balte aux allures de schtroumpfette, qui vient de fêter ses trente ans. Disons que Comme tout le monde, Pas des hommes ou Quand on est mort sont des chansons moins guillerettes, plus sombres. Désormais le rire s’étrangle car il dévoile sa lucidité. Tout rigolarde qu’elle soit, GiedRé pointe la souffrance des petits, des sans-grades. Mais sans jamais verser dans l’indignation consensuelle. Au sens premier du terme : GiedRé compatit. Et cette compassion abrasive ne se drape d’aucun tabou, sinon la générosité.

Nul risque, donc, que GiedRé soit rattrapée par le maelstrom de la variété. Ses disques sont autoproduits, elle en a le final-cut, tout comme ses clips ou ses livrets d’albums, qu’elle mitonne avec une précision d’artificier. Les concessions? Connaît pas.

Après un an d’absence, GiedRé va reprendre le chemin des routes de France, pour ce qu’elle appelle ses «tournantes».

Aux abris : voici l’OCNI !

 

L'histoire débute en 2007 dans les bas fonds de l'underground nantais lorsque deux amateurs de musique bruyante et acteurs de la scène locale (Ultra Vomit, 20 Seconds Falling Man...) lancent un projet musical de chanson française très personnel : Andréas et Nicolas. Le titre "Je collectionne des canards vivants" inonde littéralement la toile, et le duo se retrouve autant à jouer dans des cafés concert qu'en marge du Hellfest. Leurs prestations tintées d'absurde et d'improvisation déclenchent généralement des barres de rire incontrôlables. En novembre 2010, une partie de l'univers des deux musiciens se voit recueilli au sein d'un premier album: Super Chansons. Ils fêtent cette année les 10 ans d'une carrière tout bonnement exemplaire.


Proposé par Eldorado & Co.