Avec pour fil rouge, un hommage rendu aux héros de l’indépendance camerounaise et en particulier à Ruben Um Nyobé, 1958, quatrième album de Blick Bassy, est un retour en arrière qui a le don d’illuminer le futur.

Le chanteur camerounais revient sur le devant de la scène en 2019 et continue de se jouer allègrement des catégories (afro ? folk ? soul ? pop ?). Pas de batterie, pas de percussions. Convoquant autant les rythmes traditionnels assiko, bolobo ou hongo, que les charmes du soulman Marvin Gaye ou du bluesman Skip James, faisant cohabiter cordes, cuivres et synthés dans un contexte plutôt inédit et d’une rare modernité, Blick Bassy invente son propre langage. Sa voix, d’une caressante intensité, sublime des chansons personnelles en quête d’universalité.

Enregistré au Studio Ferber à Paris avec la contribution du prolifique producteur Renaud Letang (Philippe Katherine, Chilly Gonzales, Feist etc…), « 1958 » est de loin son disque le plus abouti. Les très beaux labels Nø Førmat! et Tôt ou Tard ne s’y sont pas trompés : Blick Bassy se révèle en digne héritier d’une culture ancestrale, et en ambassadeur de l’Afrique de demain.

Proposé par Eldorado & co et le Transbordeur en accord avec Zouave